
Mardi 27 mars à 19 h
Lecture au Mouton à 5 pattes
A voix haute : "Le fond du port"
Les
soirées "A voix haute" sont des rendez-vous proposés au Mouton à cinq
pattes par les comédiennes Anaïs Cloarec et Morgane Le Rest. Tous les
deux mois, les deux comédiennes lisent des extraits de livres choisis
par Véronique Danielou de la Petite librairie. Chaque lecture est un
assemblage original de textes de genres et de styles différents.
Pour cette 8e édition, intitulée "Le fond du port", il sera question de mer, de port, d'une digue,...
Prix libre

© Editions du Sous-sol
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Vive la censure !!??
Suite à la pétition demandant que le livre On a chopé la puberté,
publié par les éditions Milan, soit retiré du marché (148 000
signataires en 48 h), l'auteur Vincent Cuvelier a lancé une pétition
"pour interdire les pétitions" (disponible ici). Entre-temps, les éditions Milan ont annoncé leur décision de ne pas réimprimer le livre aujourd'hui en rupture de stock.
Anne Guillard, la dessinatrice du livre déjà auteure des Pipelettes, a réagi à cette pétition en publiant une lettre ouverte, disponible là.
Elle y note que "148 249 personnes mobilisées contre un livre publié à
5 000 exemplaires : donc des gens qui n’ont pas lu ce livre avant de le
critiquer accusent l’éditeur de ne pas avoir lu ce livre avant de le
publier, et estiment devoir empêcher les autres de le lire", et annonce
qu'elle a "décidé de stopper intégralement l'univers des Pipelettes".
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Pétition pour interdire les pétitions!
Non à l'interdiction des livres qui nous déplaisent
Encore une fois, un livre pour enfants est pris pour
cible. Une nouvelle fois, une pétition demande l'interdiction d'un
ouvrage. Que ce livre soit bon ou mauvais, ce n'est pas la question.
Qu'il soit sexiste ou non, ce n'est pas la question. Il y a plein de
façons de combattre un livre avec lequel on n'est pas d'accord, à
commencer par le non-achat et le débat.
Après l'attentat contre Charlie-hebdo, tout le monde parlait de
défendre la liberté d'expression. La liberté d'expression, c'est
justement que des opinions qui ne sont pas les nôtres puissent
s'exprimer. Ou on est pour ou on est contre, il n'y a pas de demi
mesure. La seule mesure à la liberté d'expression doit être la loi et
rien que la loi.
Ecrivains, illustrateurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, c'est à
nous de réagir et de combattre clairement toute demande de censure.
Vincent Cuvelier
Pétition à signer ici
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Sélection musique / Précédemment dans nos vitrines, une proposition musicale en 70 titres. Des ouvrages sur
la musique, des bandes dessinées, romans, albums pour enfants, des
écrits de musiciens...
Ça va jouer !
Anna Czerwinska-Rydel et Marta Ignerska
Éditions Format
16,90 euros
Savez-vous
quels instruments jouent dans un orchestre symphonique? De quelles
familles d’instruments est-il constitué ? Et quel est le rôle du chef
d'orchestre ? ÇA VA JOUER ! est un livre qui vous fera découvrir
l’univers des musiciens, de leurs instruments et des relations qui les
lient. Vous êtes invités dans une salle de répétition, où vous pourriez
connaître de différents instruments, ainsi que des musiciens. Vous
verrez comment le chaos sonore initial ainsi que les relations
complexes entre ces individualités que sont les artistes se transforme
pas à pas en vraie musique. Et quand le chef d’orchestre arrive... ÇA
VA JOUER! Et – bien que cela semble incroyable – les images dans ce
livre vont vous faire voir et entendre les sons!
Prix:
Bologna Ragazzi Award, Grand Prix IBBY, Médaille d’Argent European
Design Ed-Awards, Grand Prix du jury des jeunes critiques de Vienne,
The White Raven (IJB Munich), Must Have Lodz Design Festival.
Ne vous fatiguez pas à écouter ces 50 classiques de la pop David Snug s'en est occupé pour vous
David Snug
Éditions Marwanny
15,99 euros
Snug passe
ici en revue 50 albums indispensables (tendance Inrockuptibles plutôt
que Rock&Folk), fautes d'orthographe, mauvaise foi et digressions
surréalistes comprises.
Des
recensions hilarantes pour un panorama aussi exhaustif que subjectif de
l'histoire de la pop : le Velvet Underground, The Cure, Nirvana, Air,
les Beatles, David Bowie, Serge Gainsbourg, les Beach Boys...
A Broken Halleluijah
Liel Leibovitz
Allia
20 euros
Leonard
Cohen inspire un respect rarement réservé à un artiste encore vivant.
Et alors qu'il continue de créer une musique hors du temps, Liel
Leibovitz invente un nouvel art de la biographie. De «Suzanne» à
«Everybody Knows», il livre les sources d'inspiration du chanteur et
recompose le puzzle d'une vie spirituelle, dans une véritable
biographie philosophique. Du judaïsme au bouddhisme, de la poésie
canadienne au rock'n'roll, il nous plonge dans une quête de sens et
décrit la manière dont Cohen est devenu une star jamais égalée, mais
aussi un véritable prophète. Reclus sur l'île d'Hydra avant de se
consacrer au bouddhisme, Cohen échappe au cliché de la rock star.
Mêlant anecdotes, analyse et contexte, ce portrait parvient à émouvoir,
ce dont Leonard Cohen himself a convenu.
Ravel
Jean Echenoz
Minuit
13 euros
"Ravel fut
grand comme un jockey, donc comme Faulkner. Son corps était si léger
qu'en 1914, désireux de s'engager, il tenta de persuader les autorités
militaires qu'un pareil poids serait justement idéal pour l'aviation.
Cette incorporation lui fut refusée, d'ailleurs on l'exempta de toute
obligation mais, comme il insistait, on l'affecta sans rire à la
conduite des poids lourds. C'est ainsi qu'on put voir un jour,
descendant les Champs-Élysées, un énorme camion militaire contenant une
petite forme en capote bleue trop grande agrippée tant bien que mal à
un volant trop gros." J. E.
Ce roman retrace les dix dernières années de la vie du compositeur français Maurice Ravel (1875-1937).
Goualantes de la Villette et d'ailleurs.
Complaintes et ballades des faubourgs au temps des apaches et des gigolettes
Émile Chautard
Éditions L'insomniaque
25 euros
Émile
Chautard, ouvrier typographe et grand connaisseur des bistrots, nous
guide en chanson dans le Paris de la dèche et de la pègre, entre la
guerre de 1870 et celle de 1914-1918. Les goualantes qu’il a
recueillies au cours de ses périgrinations dans les faubourgs furent
écrites comme elles furent chantées, non par des artistes en vogue mais
par des marlous et des gisquettes.
La grande
richesse des pauvres d’alors c’était une jactance empruntant beaucoup à
l’argot, affiné dans les prisons et les bataillons disciplinaires.
Comme l’a dit Céline : « C’est la haine qui fait l’argot. » On verra
dans ces pages que l’argot c’est aussi le désir qui se dévoile, c’est
aussi la verve, la trouvaille poétique et l’esprit libre.
Dans les
zones ténébreuses de la Ville Lumière, dans les hideux taudis de la
Belle Epoque, nombre de pauvres n’obéissaient pour survivre qu’à leurs
propres lois et leurs propres morales. Le dégoût de l’usine incitait
les filles d’ouvriers à se vendre sur les trottoirs et dans les bouges.
Voyous dandys, les apaches paradaient en bande sur les boulevards. Le
crime exerçait une trouble fascination sur la société – partout l’on
recrutait des policiers, partout l’on bâtissait des prisons.
Voilà ce
que narre sans artifice ces goualantes qui sont autant de témoignages
pour servir à l’histoire des classes dangeureuses.
Avec un CD "Goualantes des gnoufs, des rades et des guinches". 17 chansons des bas-fonds parisiens du temps jadis.
Africa 100.
La traversée sonore d'un continent
Florent Mazzoleni
Éditions Le Mot et le reste
20 euros
Du
Cap-Vert à Madagascar, de l’Afrique du Sud au Mali, en passant par les
Congo, la Guinée, le Sénégal, le Kenya, l’Éthiopie, le Soudan, la
Gambie, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Bénin, l’Angola, le
Burkina Faso, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, le Cameroun ou le Gabon,
ce livre rassemble des œuvres musicales issues en majorité de pays
d’Afrique noire. Elles se distinguent avant tout par leur originalité,
leur profondeur et leur sincérité d’exécution, mais aussi par une
excellence musicale rarement entendue dans d’autres musiques populaires.
Ce
panorama musical offre un voyage éclairé autour de classiques et de
chef-d’œuvre méconnus à une époque où l’offre de disques africains n’a
jamais été aussi abondante, par le biais d’exhumations de vinyles
originaux, de CDS contemporains ou de compilations variées. Loin d’être
exhaustive, subjective et assumée comme telle, cette liste de disques
contient à la fois des albums vinyles, des rééditions, des productions
actuelles et des anthologies cernant les œuvres des artistes africains
les plus prolifiques.
Le Heavy metal
Jacques de Pierpont et Hervé Bourhis
Éditions Le Lombard
Coll. Petite bédéthèque des savoirs
10 euros
Cerner la
communauté métal et les nombreuses tribus qui la composent ; s'y
retrouver dans ses multiples sous-genres, du Thrash au Black Metal ;
saisir les codes, du signe des cornes au Diabolus in Musica ;
comprendre comment le métal dit satanique coexiste avec un métal
chrétien ; découvrir les variétés qui se sont déployées dans le monde
entier... Voilà en quelques exemples le projet fou que se sont donné
les auteurs de cette bande dessinée.
Paco et le rock
Magali Le Huche
Editions Gallimard
Coll. Mes petits livres sonores
13,50 euros
Une histoire à lire et 16 musiques à écouter!
Paco adore
le rock! Il prend sa guitare et il va à Londres, la ville du rock. Et
s'il réalisait son rêve: enregistrer son premier disque...?
Au fil de
l'histoire, on découvre avec Paco les instruments du rock: la guitare,
la guitare électrique, la guitare basse, le piano, le saxophone, la
contrebasse, l'harmonica, la batterie, le tambourin, le clavier, le
chœur et la chanson.
Paco et le jazz
Paco et l'orchestre
Paco et Mozart
Paco et Vivaldi
Paco et la fanfare
Prog 100.
Le rock progressif des précurseurs aux héritiers
Frédéric Delâge
Éditions Le Mot et le reste
21 euros
De Pink
Floyd à Yes, en passant par Radiohead, Archive et The Mars Volta cet
ouvrage est un guide à l’usage des lecteurs désireux de découvrir un
univers musical à part entière. Pour chaque groupe majeur de ce
mouvement, un album phare est analysé et replacé dans son contexte de
création. Si le spectre temporel du rock progressif est très large, de
1968 à nos jours, il s’agit toujours pour des musiciens de sortir du
format traditionnel des chansons pop et de repousser sans complexes les
frontières du rock. Entre le style nostalgique des groupes rétro-prog
et les traits progressifs d’artistes aventureux et actuels, les
différentes incarnations du rock progressif au début du XXIe siècle se
révèlent également très nombreuses, de Muse à Porcupine Tree en passant
par le fameux OK Computer de Radiohead. Entre albums incontournables ou
fondateurs et coups de cœur, Frédéric Delâge construit une anthologie
des disques de rock progressif à ne pas manquer.
Kobbé. Tout L'opéra
Dictionnaire de Monteverdi à nos jours
Éditions Robert Laffont
Coll. Bouquins
30 euros
Depuis
trois quarts de siècle, le Kobbé est l'ouvrage de référence des
amateurs d'opéra dans le monde entier. Paru pour la première fois en
1922 quatre ans après la mort accidentelle de son auteur, Gustave Kobbé
(1857-1918), écrasé par un hydravion alors qu'il faisait du bateau au
large de Long Island -, cette bible des mélomanes a connu
d'innombrables rééditions et de nombreuses traductions. A trois
reprises (1954, 1976, 1985), lord Harewood - qui a dirigé pendant plus
de vingt ans le Royal Opera House de Londres, puis l'Opéra de Covent
Garden - a complété et mis à jour cet incomparable instrument de
travail. Aujourd'hui, il présente, secondé par Antony Peattie, une
version entièrement renouvelée.
Cet
ouvrage s'est enrichi de 60 œuvres nouvelles, présentées ici pour la
première fois, portant ainsi de 400 à près de 500 les opéras du monde
entier qui sont analysés. Une dizaine de compositeurs, anciens et
modernes, font ainsi leur entrée dans le " Nouveau Kobbé ", témoignant
de la vitalité d'un genre et du renouvellement constant du répertoire.
De plus, afin de tenir compte du lecteur français, certains opéras
particulièrement appréciés dans notre pays ou redécouverts récemment
viennent enrichir la version originale de ce livre. Pour rendre la
consultation plus aisée, le " Nouveau Kobbé " présente les compositeurs
de tous les temps et de tous les pays par ordre alphabétique. Les
opéras sont classés par compositeur dans l'ordre de leur création et,
pour chacun d'entre eux, sont rappelées les plus importantes mises en
scène, y compris les plus récentes.
L'oiseau de feu
Igor Stravinsky
Raconté par Elodie Fondacci et illustré par Aurélia Fronty
Éditions Gauthier Languereau
13,90 euros
Les histoires en musique, une collection qui marie illustrations de qualité et musique classique !
Parti à la
poursuite d’un oiseau de feu, le prince Ivan tsrarévitch attrape un
jour sa proie, mais choisit de lui laisser la vie sauve. Pour le
récompenser, l’oiseau lui offre une de ses précieuses plumes, qui lui
sauvera la vie, et l’aidera à conquérir le cœur de la belle Vassilissa…
Un conte
passionnant adapté du célèbre ballet d’Igor Stravinsky, raconté par la
voix envoûtante d’Élodie Fondacci, et illustré par les couleurs chaudes
d’Aurélia Fronty.
Last Love Parade
Marco Mancassola
Éditions La Dernière goutte
20 euros
Entre le
narrateur et Leo, c’est l’histoire d’une amitié comme seule
l’adolescence en voit naître et qui marque les individus pour toujours,
même lorsqu’elle finit par s’étioler au fil du temps. Mais c’est aussi
l’histoire d’une passion commune qui mène les deux amis de Berlin à
Ibiza, de Londres à Goa : celle des musiques électroniques qui, sur
fond de mutations économiques et industrielles, entrelacent la mort et
la vie, le mécanique et l’organique.
Marco
Mancassola s’est donné la liberté de la prose pour écrire un texte
politique et sensuel sur la façon dont les corps enserrés par le vide
conquièrent, portés par le son, la plénitude et la joie.
Archéologie
des rythmes synthétiques, Last Love Parade dévoile dans les corps, dans
leurs fêtes, leurs extases et leur nostalgie renaissante, la pulsation
du monde.
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Sylvain Prudhomme
Légende
Roman - éd. Gallimard / Collection L'arbalète - 20 euros
La Crau, désert de pierres aux portes d'Arles. Pays ras, pays
nu, abandonné au mistral et aux brebis. C'est là que vivent Nel et
Matt, l'un, fils et petit-fils de bergers, aujourd'hui photographe,
l'autre, constructeur de toilettes sèches publiques, réalisateur à ses
heures perdues.
Entre eux une amitié forte, belle. Jusqu'au jour où,
travaillant à un nouveau film, Matt s'intéresse à la vie de deux
cousins de Nel aujourd'hui disparus. Deux frères maudits, qui ont
traversé comme des comètes ces mêmes paysages, se consumant à toute
allure, en pleines années 1980.
Allers-retours à Madagascar, adolescence sans parents, fêtes,
violence, liberté, insouciance : la trajectoire des deux frères, aussi
brève qu'intense, se recompose peu à peu. Échos et correspondances se
tissent entre passé et présent, renvoyant Matt et Nel à leurs propres
choix, nous interrogeant, à notre tour, sur notre place dans le monde.
Mehdi Charef
Le harki de Meriem
Nouvelle édition. Première parution : Mercure de France, 1989
Avant-propos de Marie Hermann
Roman - éd. Agone - 14 euros
Il avait honte de revenir dans cet état, sous son lourd manteau et son
képi. Il avait fondu, il allait le dos courbé à petits pas. Je n’ai
même pas pu lui laver les pieds : ils étaient blessés et pansés. Le
fusil encore sur l’épaule, voilà comme il est revenu ! Quand ils n’ont
plus eu besoin de lui ils l’ont laissé partir sans soins. Son ventre
était tailladé par les coups de baïonnette et les pansements secs
avaient épousé les plaies. De gros trous dans le ventre et des
cicatrices jusqu’au cou. Nuit et jour que je l’ai soigné ! Je l’ai
emmené en pèlerinage à Sidi Ali, je l’ai lavé au hammam Boughrara. Rien
n’y a fait. Il est mort de ses blessures. Je le vois encore caressant
le museau du chien et se forçant à sourire pour me rassurer. Avant de
mourir, il m’a dit : « J’ai tué des hommes. Puis, avant de tourner la
tête : Ils avaient aussi peur que moi ! »
Son beau-père, Algérien enrôlé par la France dans la Seconde Guerre
mondiale, n’a jamais figuré sur aucun monument aux morts. Son mari,
devenu harki pour échapper à la misère imposée par le système colonial
français, appellera toute sa vie l’opprobre de ceux qui n’auront eu le
courage ni de le combattre ni de l’imiter. Son fils, né après un
passage en cité de transit dans le sud de la France et promis à des
études de droit, meurt sous les coups d’extrémistes de droite outrés
qu’un bicot puisse détenir la même nationalité qu’eux. La vie de
Meriem, qui a épousé Azzedine alors qu’elle portait les stigmates de la
femme répudiée, contient toutes les injustices de l’histoire
franco-algérienne. Mais c’est aussi elle – et les souvenirs qu’elle
leur laissera – qui encouragera ses enfants, puis ses petits-enfants, à
revendiquer en Algérie et en France le respect et la dignité que sa
génération n’aura jamais obtenus.
Né en Algérie en 1952, romancier, scénariste et cinéaste, Mehdi Charef
a connu les cités de transit, les bidonvilles et l’usine avant de
publier quatre livres et de réaliser onze films.
Paolo Cognetti
Le Garçon sauvage. Carnet de montagne
Traduit de l'italien par Anita Rochedy
Roman - éd. Zoé - 15 euros
Le Garçon sauvage est l'histoire d'un garçon de la ville qui ne se
sentait bien qu'à la montagne mais n'y avait pas remis les pieds depuis
dix ans. A 30 ans, après un mauvais hiver qui le laisse à bout de
forces "comme quand une entreprise en laquelle tu as cru échoue
misérablement", il décide de tenter une expérience de solitude et
s'installe pour un temps indéfini dans les hauteurs de la Vallée
d'Aoste. Là, il redécouvre le bonheur de marcher sur le fil des crêtes,
suspendu entre l'enfance et l'âge adulte. L'occasion pour lui de se
lancer des défis de tous ordres, de réaliser désirs ou fantasmes, et
d'essuyer des tempêtes autant intérieures qu'extérieures. Marchant sur
les pas de ses maîtres, il apprendra à fendre du bois, à allumer un feu
en plein orage, à cultiver un jardin à moitié sauvage, à cuisiner les
herbes de montagne... mais aussi à se perdre et à affronter ses peurs.
Niccolo Ammaniti
Et je t'emmène
Traduit de l'italien par Myriem Bouzaher
Roman - éd. Robert Laffont / Collection Pavillons poche - 11,5 euros
Ischiano, un patelin de Toscane, de nos jours. Pietro sort à
peine de l'enfance et déjà l'amour et la violence du monde lui tombent
dessus. Entre des parents absents et des camarades de classe jaloux de
son amitié avec la belle Gloria, fille de banquier et collégienne
décomplexée, il n'a qu'une hâte : échapper au destin de berger que son
père a prévu pour lui. Graziano, lui, est né à Ischiano il y a
maintenant quarante-quatre ans. Play-boy désenchanté, faux dur au coeur
d'artichaut, ce fan des Gipsy Kings rentre au pays après des années de
vie dissolue dans les clubs de Rome. Alors que tout les oppose, Flora,
professeur au collège du village, femme fragile et introvertie, va
tomber amoureuse de lui.
L'amour peut-il exister dans ce monde terne dominé par la trivialité ?
Dans la chaleur, les moustiques et les tempêtes de pluie de Toscane, la
fatalité pourrait avoir raison de tous.
Stewart O'Nan
Derniers feux sur Sunset
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville
Roman - éd. de l'Olivier - 23 euros
Nous sommes en 1937, et tout va mal pour Francis Scott Fitzgerald. Il
est ruiné, miné par l’alcool, en panne d’inspiration, et Zelda, l’amour
de sa vie, est internée dans un asile. Elle est loin l’époque où leur
couple défrayait la chronique. L’Âge du Jazz est terminé, avec ses
fêtes, son glamour, ses extravagances. Répondant à une proposition de
la Metro Goldwyn Mayer, Fitzgerald joue sa dernière carte et débarque à
Hollywood comme scénariste. Ses collègues se nomment Dorothy Parker,
Ernest Hemingway, Humphrey Bogart. Dans une soirée, il croise la
ravissante Sheilah Graham, une journaliste mondaine dont il tombe
follement amoureux. Il se remet à écrire, s’efforce de ne plus boire,
rend visite à Zelda avec sa fille Scottie.
Mais comment continuer à vivre quand le monde semble s’effriter autour
de soi ? « Toute vie est un processus de démolition », avait-il écrit
dans La Fêlure (1936). Quelques années plus tard, cette phrase sonne
comme un avertissement du destin.
Avec grâce et subtilité, Stewart O’Nan trace le portrait romanesque du
plus attachant – parce que le plus fragile – des écrivains de la «
Génération perdue » inventée jadis par Gertrude Stein.
Nicolas Nemiri et Romain Slocombe
Le Chat d'Enoshima
Jeunesse - éd. Le petit lézard - 18 euros
Le chat Haru de la petite Tomomi s’est égaré peu de temps après la
mystérieuse disparition de son père. Tomomi partira à sa recherche dans
tout Tokyo avant de découvrir le terrible secret de son père.
Dans l'esprit des romans noir qui ont fait sa notoriété, Romain
Slocombe, grand spécialiste du japon contemporain, nous emmène sur les
pas de la petite fille Tomomi et de son chat Haru qui s’est égaré peu
de temps après la mystérieuse disparition du père de la petite. Avec
pour décors romanesque la baie d'Enoshima près de Kamakura et de Tokyo,
l’ouvrage magnifiquement illustré en cinémascope par Nicolas Nemiri, un
autre passionné du japon bien connu des amateurs de BD et qui signe ici
son premier livre jeunesse, ravira les plus jeunes comme les amoureux
du pays du soleil levant.
Béatrice Fontanel et Alexandra Huard
Je suis la méduse
Jeunesse - éd. Les fourmis rouges - 17,90 euros
Une jeune méduse se raconte. Elle croise un jour la route d’une petite
fille, qu’elle pique malencontreusement. Le père sort la méduse de
l’eau et la laisse échouée sur le sable. À l’agonie, la jeune méduse
sera sauvée in extremis par la petite fille, qui la rejettera à la mer.
Devenue une méduse adulte, elle retrouvera l’enfant devenue jeune fille
et la reconnaîtra grâce à la cicatrice laissée sur son poignet par la
piqûre. Elle entamera alors pour elle une sublime et silencieuse danse
sous-marine.
Béatrice Fontanel navigue entre documentaire et fiction, et sa méduse,
aussi fascinante qu’effrayante, prend vie dans ce conte écologique et
poétique. Alexandra Huard, soucieuse du détail jusqu’à l’extrême,
illustre à merveille le paradoxe de cet animal repoussant lorsqu’il est
hors de son élément, et gracieux et lumineux dans l’eau.
Nylso
Gros ours et petit lapin
Bande dessinée - éd. Misma - 20 euros
Petit lapin est vif, loquace, provocateur, égoïste et cupide. Il se
prend pour un génie, mais détale comme un lièvre dès qu’il s’agit de
sauver sa peau. Gros ours, lui, est un ours bien léché, posé, pas très
bavard et peu sûr de lui. Imperturbable, il peut arpenter la forêt
pendant de longues heures à la recherche d’un peu miel.
Les deux animaux que tout oppose sont seuls au monde, échoués dans une
nature affranchie de toute civilisation. Alors ils n’ont rien de mieux
à faire que de se promener dans les bois, pêcher, se baigner dans les
ruisseaux, lézarder au soleil... et philosopher !
Les saisons passent, ponctuées de pensées et de grandes réflexions sur le sens de la vie.
Le lapin se prend pour un ours et l’ours voudrait bien devenir un
lapin, et sans s’en rendre compte tous deux marchent main dans la main
sur le chemin de la vérité.
Les duos « petits/gros » ont toujours amusé, mais au delà de la simple
apparence comique, Nylso apporte une profondeur rare au genre.
Les scènes de dialogues drôles et touchantes entre les deux acolytes
sont entrecoupées de pauses contemplatives qui laissent place à la
poésie des paysages. Toute la nature se met alors à vibrer avec le
dessin de Nylso : on peut sentir l’herbe caressée par le vent, les
feuilles des arbres qui frétillent, on entend les branches qui
craquent, la terre qui respire.
Et cette nature, belle et imposante, est là pour mettre nos deux
compagnons de route face à une angoisse universelle : la peur de la
solitude.
Plus qu’un conte sur l’amitié, Gros ours et petit lapin est une grande fable philosophique.
Karl Kerschl
L'abominable Charles Christopher. Tome 1
Préface de Régis Loisel
Bande dessinée - éd. Studio Lounak - 19,95 euros
Charles Christopher est une sorte de yéti un peu naïf. Il
habite en pleine forêt. Aujourd’hui, il pleut et il court s’abriter. Un
oiseau passe par là et discute avec lui. Il l’informe que Vivol
organise une fête pour le soir-même. La pluie est terminée. Charles a
faim. Il jette son dévolu sur un nid d’abeilles. Ni une, ni deux, une
abeille le pique sur le front. Charles court se plonger la tête dans
l’eau pour atténuer l’effet de la piqûre. Après cet épisode douloureux,
Charles croise un lapin qu’il sauve d’un piège à loup. Il prend sous
son aile le lapin qui s’endort dans ses bras Pendant ce temps-là, les
autres animaux se préparent pour aller à la fête. Vivol, le grand ours
prend la parole devant les animaux de la forêt. Il les informe qu’avec
le changement de saison, un danger terrible menace la forêt.
Dans la préface, Régis Loisel invite à découvrir ce livre "frais,
simple et poétique à souhait !", servi par le dessin "charnu et
réaliste" de Karl Kerschl, "en parfaite adéquation avec la simplicité
ses histoires".
Maroussia Vossen
Chris Marker (le livre impossible)
Témoignage/Cinéma - éd. Le Tripode - 16 euros
« Ce texte n’est ni un roman, ni un essai ; encore moins une
biographie. C’est le récit fragmentaire de mon lien à Chris Marker, de
ma naissance à sa mort. »
L’un est un cinéaste mythique, l’autre sa fille d’adoption. L’un a fait de sa vie un mystère, l’autre en a été le témoin.
Avec justesse et humilité, Maroussia Vossen fait le récit sobre d’une
filiation peu banale et révèle le portrait d’un artiste hors du commun,
qui s’évertua jusqu’à sa mort à demeurer une énigme.
Artiste et écrivain, Chris Marker est notamment l’auteur d’un film
culte, La Jetée, également disponible dans un format livre (éd.
Kargo/L'Eclat, 2008).
Richard Wagamese
Les étoiles s'éteignent à l'aube
Traduit de l'anglais (Canada) par Christine Raguet
Roman - éd. Zoé - 20 euros
Lorsque Franklin Starlight, âgé de seize ans, est appelé au chevet de
son père Eldon, il découvre un homme détruit par des années
d’alcoolisme. Eldon sent sa fin proche et demande à son fils de
l’accompagner jusqu’à la montagne pour y être enterré comme un
guerrier. S’ensuit un rude voyage à travers l’arrière-pays magnifique
et sauvage de la Colombie britannique, mais aussi un saisissant périple
à la rencontre du passé et des origines indiennes des deux hommes.
Eldon raconte à Frank les moments sombres de sa vie aussi bien que les
périodes de joie et d’espoir, et lui parle des sacrifices qu’il a
concédés au nom de l’amour. Il fait ainsi découvrir à son fils un monde
que le garçon n’avait jamais vu, une histoire qu’il n’avait jamais
entendue.
Richard Wagamese, né en 1955 en Ontario, est l’un des
principaux écrivains indigènes canadiens. En activité depuis 1979, il a
exercé comme journaliste et producteur pour la radio et la télévision,
et est l’auteur de treize livres publiés en anglais par les principaux
éditeurs du Canada anglophone. Wagamese appartient à la nation
amérindienne ojibwé, originaire du nord-ouest de l’Ontario, et est
devenu en 1991 le premier indigène canadien à gagner un prix de
journalisme national. Depuis lors, il est régulièrement récompensé pour
ses travaux journalistiques et littéraires.
Les Etoiles s'éteignent à l'aube (titre anglais : Medicine
Walk) est son premier roman traduit en français. Wagamese a par
ailleurs été traduit en allemand et en hollandais.
Levi
Les Mots sont des pierres
Ed. Nous – 170 pages – 18 euros
Carlo Levi (1902-1975), l’auteur du Christ s’est arrêté à
Eboli, l’un des écrivains les plus importants de l’Italie du 20e
siècle, est encore peu traduit en France. Les mots sont des pierres —
autre œuvre majeure, inédite (prix Viareggio 1955) — est « le récit de
trois voyages en Sicile et des faits de là-bas, tels qu’ils peuvent
apparaître à l’œil attentif d’un voyageur sans préjugés ». C’est un
témoignage puissant sur la Sicile, ses villes et sa géographie, mais
plus encore sur la vie de son peuple, sa culture, ses luttes. Il marque
le lecteur par l’urgence de son rythme, l’acuité de sa phrase et la
bonté de son regard.
On sentait une tension dans l’air, une passion collective, comme si
tous ces gens à l’activité mystérieuse étaient mus par des raisons
profondes, importantes, attendaient des événements graves et décisifs
qui rendaient tous les visages éveillés et attentifs. Ce n’était pas un
après-midi comme les autres dans un village rural : c’était un jour
d’attente dans une ville en pleine guerre civile. Il y avait la grève :
la première, de mémoire d’homme ; la vie de chacun y était engagée.
J’étais là pour visiter en simple curieux une vieille mine de soufre,
dans un des mille villages de la fixité paysanne ; et je me retrouvai
dans un lieu vivant, en plein mouvement, en plein changement, où toutes
les émotions sont nouvelles, les actes passionnés, les volontés
tendues, violentes, où un sentiment inexistant jusque-là naît dans le
cœur des hommes.
L’été s’abat sur la Sicile comme un faucon jaune sur l’étendue jaune
des terres couvertes de chaumes. La lumière se multiplie dans une
explosion continue, elle semble ouvrir, révéler les formes étranges des
monts et rendre très durs, compacts, le ciel, la terre et la mer, mur
ininterrompu de métal coloré. Sous le poids infini de cette lumière,
hommes et animaux se déplacent en silence, acteurs d’un drame ancien
dont le texte ne parvient pas à nos oreilles : mais leurs gestes
suspendus dans l’air radieux sont comme des voix changeantes et
pétrifiées, comme des troncs de figuiers de Barbarie, des branches
tortes d’olivier, des pierres monstrueuses, de noires cavernes sans
fond.
Helen Oyeyemi
Boy, Snow, Bird
Traduit de l'anglais par Guillaume Villeneuve
Ed. Galaade – 308 pages – 24 euros
"Mieux que Toni Morrison !"
New York, 1950, elle a vingt ans quand elle fuit un père qui
la maltraite. Elle s’appelle Boy Novak. Arrivée dans une petite ville
du Massachusetts, elle fait la connaissance d’Arturo Whitman, qui vit
avec son étrange petite fille, Snow. Boy épouse Arturo. Tout semble
aller bien, jusqu’au jour où ils mettent au monde leur fille, Bird, un
très beau bébé « de couleur ». Ainsi la naissance de Bird met-elle au
jour les origines afro-américaines des membres de la famille Whitman,
jusqu’alors passées inaperçues à cause de la blancheur de leur peau.
Une belle-mère, une jeune Snow, des miroirs, tous les éléments sont dès
lors réunis pour une habile réécriture d’un conte bien connu.
Avec Boy, Snow, Bird, Helen Oyeyemi braque le projecteur sur
les absurdités qui ont accompagné l’histoire raciale aux États-Unis.
Avec habileté, elle soulève la question de ce qui nous identifie :
couleur, gène, histoire, culture ?
Née en 1984, Helen Oyeyemi a grandi à Londres et vit
aujourd'hui à Prague. Jeune auteur prodige, elle a écrit son premier
livre à dix-neuf ans. Le blanc va aux sorcières, son troisième roman,
ainsi que Mister Fox, son quatrième roman, ont paru aux éditions
Galaade en 2011 et 2013.
« Helen Oyeyemi est une écrivaine hors-normes. Âgée d'à peine
trente ans, elle porte un regard sur le monde d'hier et d'aujourd'hui
d'une grande maturité. BOY, SNOW, BIRD est un somptueux roman de
femmes, de filiation, un roman vertigineux sur le reflet que nous nous
renvoyons les unes aux autres, mais aussi celui que nous nous renvoyons
à nous-mêmes. » – Transfuge

Sébastien Vassant
Politique qualité
Sur une idée originale de Kris
Bande dessinée - éd. Futuropolis - 23 euros
Le 30 septembre 2015, l’usine de matériel électronique Jabil, à Brest,
fermait définitivement ses portes. Politique qualité revient sur les
années de lutte qui ont parsemé ce site au travers du parcours de cinq
ouvrières licenciées ou retraitées. Au hasard des rencontres et des
manifestations, elles se sont retrouvées à écrire et à jouer cette
pièce de théâtre, inspirée de leur vraie vie.
Sébastien Vassant les a suivies, écoutées, regardées. Ce parcours
humain étonnant, il le révèle tout en justesse. Allant à la rencontre
de ces femmes, qu’elles soient mères de famille, amantes, militantes et
même tous ces rôles d’une vie à la fois, elles sont devenues
porte-parole d’une population qui ne l’a pas souvent. On découvre des
femmes uniques, habitées, qui transcendent leurs espoirs et leurs
déceptions par l’apprentissage de la comédie ; du pouvoir salvateur de
l’art, de la parole et du collectif. « Pour le pouvoir économique,
elles ne s’appellent ni Yvonne, ni Marine, ni Jeannine, ou Hélène. Non,
elles s’appellent toutes… le Facteur humain ».
Plus d'infos sur le site du Théâtre du grain : http://www.theatredugrain.com/Sortie-de-la-BD-Politique-Qualite.html

Jonathan Evison
Les fondamentaux de l'aide à la personne revus et corrigés
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie-Odile Fortier-Masek
Roman - éd. Monsieur Toussaint Louverture - 20 euros
Quand on fait de la fuite un mode de vie, il n’y a que deux
questions qui comptent: Où se terrer? Et, plus important encore, avec
qui?
Ex-père au foyer en plein divorce, hanté par un passé aussi lourd à
porter que son nom, Benjamin Benjamin se retrouve du jour au lendemain
en charge de Trev, un adolescent à l’imagination débridée cloué dans un
fauteuil roulant, il plonge tête la première dans les joies du soin à
domicile.
La réunion de ces deux êtres cabossés par l’existence, commentateurs
assermentés des formes de Miss Météo, passionnés de musée de la
Mortadelle et de dahus empaillés, ne pouvait les mener qu’à une seule
chose: envoyer un jour ou l’autre tout balader. Préférant la route des
grands espaces à la routine des petites galères, ils embarquent à bord
d’un minibus, en quête des sites touristiques les plus saugrenus du
pays. Sur le chemin, ils rencontreront Dot, jeune punkette révoltée,
Peaches et son doux sourire, Elton et son idée de génie, mais aussi un
espion, un yéti et une marmotte sodomite.
Avec Les Fondamentaux de l’aide à la personne revus et corrigés,
Jonathan Evison a façonné un récit drôle et doux-amer, qui ne se laisse
aller ni à la condescendance ni à l’apitoiement. Un roman qui examine
avec attention ce que cela coûte et ce que cela apporte de prendre soin
des autres. Débordant d’émotions, ce livre nous montre d’une façon
désarmante comment tout accepter de la vie, ses moments les plus
terribles comme ses instants les plus lumineux.
Joseph O'Connor
Maintenant ou jamais
Traduit de l'angalis (Irlande) par Carine Chichereau
Roman - éd. Phébus - 23 euros
Robbie et Fran se rencontrent au début des années 80 dans les couloirs
d’une université de la périphérie londonienne. De leur amitié naît
l’idée d’un groupe que rejoignent rapidement les jumeaux Seán et Trez,
The Ships in the Night. Portés par les excentricités de Fran, un tube
planétaire et une tournée mythique en 1986, leur trajectoire météorique
marquera l’histoire de la musique populaire de la décennie.
Trente ans plus tard, quinquagénaire rincé par la vie, Robbie tente
d’écrire ses mémoires. Récit ironique et fiévreux, Maintenant ou jamais
célèbre l’insouciance de la jeunesse, les amitiés perdues pour
toujours… Avant qu’un soir de 2012 à Dublin, The Ships in the Night ne
remontent sur scène…
« Maintenant ou jamais est un roman jubilatoire sur la création
artistique qui se bâtit quotidiennement et ne s’habille pas seulement
de paillettes. On y entend les riffs de guitare, les scintillements des
cordes, les audaces vocales. » Christine Ferniot. Lire.
Etienne Chaize
Helios
Bande dessinée - éd. 2024 - 23 euros
Un soir lointain, le soleil fige sa course et se pose sur l'horizon.
Plongé dans un crépuscule sans fin, le Royaume décline et désespère.
Un jour, un voyageur se présente à la Cour ; il persuade le Roi d'aller
jusqu'au Soleil pour le prier de reprendre son cycle. Alors, le Roi se
met en route, à la tête d'une longue procession. Page après page, ils
se heurtent à des obstacles qui réduisent le nombre des pénitents, et
seuls sept d'entre eux atteindront finalement le sommet où repose
Helios...
Le Quattrocento a offert au monde Jérôme Bosch. Les années 90 et le
logiciel Photoshop ont enfanté Étienne Chaize, déjà coloriste et
chef-décorateur du détonnant Quasar contre Pulsar, paru en 2014 aux
éditions 2024.
En puisant ses références dans des domaines très variés (jeu vidéo,
Issey Miyake, Hokusai, Nicolas Ledoux...), notre alchimiste vient
tisser avec délicatesse un monde fantastique. Dans la cohorte des
personnages qui affrontent mille dangers d'un monde à l'autre retentit
l'écho de mythes tels que l'Odyssée ou la Conférence des Oiseaux.
Helios est un monde fourmillant de vie qui enchante et étonne à chaque page !
Craig Thompson
Space boulettes
Traduit (Anglais) par Isabelle Guillaume, Laëtitia Vivien, Fédéric Vivien
Bande dessinée/Jeunesse - éd. Casterman - 24,95 euros
Lorsque son père disparaît sans donner de nouvelles, Violette
se lance immédiatement à sa recherche à travers l'Univers, accompagnée
de deux amis un peu « spatiaux »...
Baleines de l'espace, gang de motards interstellaires, stations
orbitales de luxe... Une grande odyssée galactique par l'auteur de
Blankets et Habibi !
Reliefs n° 2
Tropiques
Revue - 19 euros
Le numéro 2 de Reliefs vous emmène entre le tropique du Cancer et le
tropique du Capricorne. Des mystérieuses et périlleuses forêts
amazoniennes aux coraux des eaux du Pacifique Reliefs déploie toute la
richesse des tropiques et présente les questionnements scientifiques
qu'ils suscitent.
Reliefs est la première revue dédiée aux grands voyageurs, explorateurs
et aventuriers, d'hier comme de demain. Au carrefour des sciences et
des lettres, de l'aventure et de la géographie, chaque numéro est porté
par une thématique qui permet de faire le point sur un sujet. Le
deuxième numéro de Reliefs entraîne ainsi le lecteur dans le monde des
Tropiques. "Enfer vert" ou lieu de ravissement, Reliefs revient sur
l'imaginaire des tropiques et explore les problématiques qui lui sont
liées.
Savamment documenté, Reliefs prend non seulement appui sur des
archives rares mais offre également le point de vue de témoins
importants de notre monde contemporain (écrivains, scientifiques,
cinéastes, photographes, philosophes, etc.).
Renaud Cerqueux
Un peu plus bas vers la terre
Le Dilettante - 224 pages - 17 euros
Les cinq nouvelles de ce recueil se penchent sur la condition du
terrien au début du XXIe siècle, entre culte de l’identité, servitude
volontaire, chaos, tyrannie de la technique et quête d’idéal dans un
monde dont l’absurdité affleure un peu plus à chaque ligne.
« L’homme, je n’apprends rien à personne, descend du singe. Ce qui ne
plaît guère à l’homme qui se venge en les descendant, les singes, ou, à
défaut, en les astreignant à des rôles humiliants, des postures
grotesques telle celle d’astronaute amateur. Ce fut le cas d’Enos, l’un
d’entre eux, envoyé durant les années guerre froide, tester dans
l’espace la technologie extraterrestre américaine. Ce que devint Enos ?
Rien, épars dans la fosse commune dévolue aux singes spatiaux. »
Renaud Cerqueux est écrivain et traducteur, il vit à Brest. Egalement
auteur de deux bandes dessinées réalisées avec le dessinateur David
Cren, Un peu plus bas vers la terre est son premier recueil de
nouvelles.
Et aussi : Le dernier livre de Jean Echenoz, Envoyée spéciale (Minuit), En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut (Finitude), Cumbe (Cà et là), L'échelle de Jacob (Picquier), Zaï Zaï Zaï Zaï (6 pieds sous terre),...
Gazmend Kapllani
La Dernière page
Roman - éd. Intervalles - 15 euros
Dans La Dernière Page, à travers l’évocation d’un fils venu
enterrer son père à Tirana, dans une Albanie proche du chaos, Gazmend
Kapllani reconstitue l’histoire d’une famille dont la judéité cachée a
jonché de secrets les destins de tous ses membres. Il met en scène deux
hommes qui se sont ignorés, orphelins de leurs origines, et qui
pourtant ont traversé, chacun à sa manière, un siècle mouvementé grâce
à leur commune passion des livres et des langues. Il rapproche la
déchéance de ces pères bousculés par l’Histoire à celle de l’Albanie
pendant et après le communisme. Mais Kapllani met surtout en lumière la
dérive de l’Albanie, écartelée entre l’enfer du régime d’Enver Hodja et
son délitement actuel, avec le déferlement des poussées nationalistes.
La Dernière Page est un roman pessimiste, lucide, profond, où Kapllani
illustre à travers des personnages vibrants d’humanité une
détermination parfois désespérée à se construire une identité au-delà
des frontières et des bannissements, une identité qui peut s’étayer sur
l’amour des livres et des langues. Car « une langue n’appartient à
personne », écrivait Kapllani dans Je m’appelle Europe.
Minetarô Mochizuki
Chiisakobé
Bande dessinée - éd. Le Lézard noir - 15 euros
"L’histoire de Chiisakobé suit le quotidien d’un
maître-charpentier Shigeji qui tente de relancer la société familiale à
la seule force de son abnégation, après l’incendie qui a ravagé
l’entreprise et entraîné la mort de ses parents. (…) De la catastrophe
dépeinte dans Chiisakobé, on ne verra quasiment rien si ce n’est
quelques décombres fumeux puis un terrain vague, l’auteur prenant le
point de départ de la tragédie pour conter un récit où la
reconstruction complexe de l’entreprise marque des étapes vers la
résilience du héros principal, Shigeji. Personnage mystérieux et
mutique, celui-ci arbore les cheveux longs et une barbe fournie qui lui
mangent presque entièrement le visage, un look improbable et loufoque
comme un masque, ou plutôt une barrière le séparant du monde qui
l’entoure. Le mangaka nous le présente d’une façon curieuse dès les
premières pages, couché sur un banc quasi prostré dans une position
fœtale, tel un clochard céleste. (…) De fait, Shigeji apparaît un être
renfermé qui n’évoque jamais le drame ou sa souffrance intérieure. Peu
à peu, celui-ci va apprendre à s’ouvrir aux autres et le sens des
responsabilités aux contacts de deux jeunes femmes de sa connaissance
Ritsu et Yoko, et d’un groupe de cinq orphelins dont le centre
d’accueil a brûlé et qui vont trouver refuge sous son toit." Blog de
Mangarte (www.arte.tv)
Bill Cardoso
KO à la 8e reprise
Témoignage - éd. Allia - 7,50 euros
Zaïre, 1974. Le pays entier est en ébullition. Se prépare le
match devenu légendaire opposant Mohammed Ali et George Foreman pour
le titre de champion du monde poids lourds de boxe anglaise. Le combat
doit se tenir le 25 septembre dans le stade Tata-Raphaël à Kinshasa. Le
pays est alors sous la dictature de Joseph-Désiré Mobutu, le même qui
promet 5 millions de dollars au vainqueur. Envoyé par le New Times pour
couvrir le match, finalement reporté un mois plus tard, Bill Cardoso
fut contraint de demeurer cinquante jours et cinquante nuits dans le
pays, cinquante jours et cinquante nuits pour le moins rocambolesques.
S'il est acculé au ring, comme des milliers de journalistes venus des
quatre coins du monde qu'il égratigne au passage, c'est aux coulisses
qu'il s'intéresse surtout. Et elles sont à la fois sales et
magnifiques. Cardoso part à la rencontre des gens : pygmées et autres
parachutistes, en passant par Big Black, joueur de conga espérant
influer sur la cadence de Mohammed Ali. Il fait la connaissance d'un
cobra, se voit offrir une peau de python, se fait voler son billet de
retour. Il écume les bars, boit jusqu'à plus soif en compagnie d'un ami
de circonstance, Cassius Clay Père, et consomme à qui mieux mieux la
ganja congolaise. À l'issue de moult aventures, et après avoir perdu
une dent, Cardoso finit par se croire victime du vaudou. C'est de bout
en bout drôle, grinçant, jouissif.
Ugo Mulas
La photographie
Photographie - éd. Le Point du jour - 39 euros
La Photographie est la version française du dernier livre du grand
photographe italien Ugo Mulas (1928-1973) publié peu après sa mort.
Sous un titre apparemment anodin, ce livre constitue en fait une oeuvre
unique. A travers de brèves séquences d'images introduites par des
textes écrits à la première personne, Mulas y parcourt l'art de son
temps et fait le portrait des artistes qu'il a côtoyés. Mais outre sa
valeur documentaire, cet ensemble possède également une forte dimension
autobiographique et spéculative. Représentant les oeuvres dans l'espace
et en présence de leurs auteurs, bien souvent au travail, Mulas est
conduit à s'interroger sur sa propre pratique, au croisement de la
photographie et l'art.
Ugo Mulas est sans doute le plus grand photographe italien du
XXe siècle. Le Centre Pompidou lui a consacré un colloque en 2011 à
l'occasion de l'acquisition de sa série Vérifications, qui a été
récemment présentée dans l'exposition « Qu'est-ce que la photographie ?
» au Centre Pompidou. Néanmoins, son oeuvre n'avait jusqu'à maintenant
pas fait l'objet d'exposition ou de livre personnels en France. La
publication de La Photographie, dont la première édition italienne est
bien connue des amateurs, sera l'occasion d'une découverte. Elle sera
accompagnée d'une exposition en collaboration avec les Archives Mulas
(Milan) : au Point du Jour, du 18 octobre 2015 au 3 janvier 2016 ; à la
Fondation Henri Cartier-Bresson (Paris), en janvier-mars 2016.
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La
Petite librairie est labellisée depuis le 1er janvier 2018 "librairie
indépendante de référence" par le ministre de la culture et de la communication. Le
label LIR a pour vocation de reconnaître, valoriser et soutenir les
engagements et le travail qualitatifs des libraires indépendants.
Déjà passé
Mercredi 6 décembre à 19 h - Lecture
A voix haute : Rwanda
Les soirées A voix haute sont des rendez-vous proposés par les
comédiennes Anaïs Cloarec et Morgane Le Rest, en partenariat avec la
Petite librairie et le Mouton à cinq pattes. Tous les deux mois, les
comédiennes lisent des extraits de livres choisis par la Petite
librairie à partir d'un thème renouvelé à chaque occasion. Elles sont
accompagnées par un invité d’une autre discipline artistique.
Cette 7e édition de A voix haute est consacrée au Rwanda.
Jeudi 16 novembre - Rencontre
François-Xavier Freland : Mali
Depuis 2002, le journaliste François-Xavier Freland se
rend régulièrement au Mali ; il y a été correspondant pour France 24 et
Radio France de janvier 2007 à fin 2008. Il publie Mali. Au-delà du
jihad aux éditions Anamosa.
Jeudi 9 novembre
Le 100e anniversaire de la Révolution russe
Le 100e anniversaire de la Révolution russe a
permis la publication de beaucoup d’ouvrages. La plupart des livres
contemporains oublient la dimension populaire de cette révolution. A
contre-courant de cette vision dominante, certains ouvrages récemment
publiés (témoignages ou analyse historico-politique) rendent compte de
la dynamique réelle de la Révolution russe. Nous avons sélectionné une
quinzaine de ces livres que nous présenterons brièvement. Ce sera
l’occasion de raconter la Révolution russe de 1917 à 1921 au travers de
l’intervention active de la population (soviets, comités
d’entreprise,...). Nous présenterons aussi le regard critique de
militants révolutionnaires envers la politique des bolcheviques.
Mercredi 13 septembre - lectures
A voix haute : "le Sexe"
Anaïs Cloarec et Morgane Le Rest seront accompagnées par le marionnettiste Antonin Lebrun.
16 h - lecture pour les enfants : Zizi et zézette
19 h - lecture pour les grands : le Sexe
Entrée prix libre
Le Mouton à 5 pattes - café culturel et solidaire
Place Guérin, 25 rue Navarin Brest
Jeudi 18 mai - 18 h 30
Manon Labry : Riot Grrrls
Rencontre à la Petite librairie avec Manon Labry, auteure de Riot Grrrls. Chronique d’une révolution punk féministe (éd. Zones).
Au début des années 1990, de jeunes féministes nord-américaines
lançaient du fond de leurs tripes un cri de colère et de ralliement
dans le milieu punk underground : « Revolution, Grrrl Style, Now ! » La
culture riot grrrl – littéralement, les « émeutières » – était en train
de naître. Des groupes comme Bikini Kill ou Bratmobile partaient à
l’assaut de la production musicale, décidés à rendre « le punk plus
féministe et le féminisme plus punk ». Leur offensive fut une secousse
incroyablement positive pour toute une génération assommée par la
culture mainstream. Car les riot grrrls ont été bien davantage qu’un
simple courant musical : appliquant les principes du Do-It-Yourself,
elles ont construit une véritable culture alternative, dont la force de
frappe tient en une « proposition » que suivront des milliers de jeunes
femmes : celle d’oser devenir qui elles sont et de résister corps et
âme à la mort psychique dans une société capitaliste et patriarcale.
Manon Labry retrace l’histoire de cette révolution politique et
culturelle. Elle déploie une écriture punk bien frappée qui entremêle
paroles de chansons, témoignages, réflexions personnelles, extraits de
fanzines et illustrations pour faire la chronique d’une
génération.
Mardi 4 avril à 18 h 30
Rencontre avec l'écrivain Alfons Cervera
Recontre
à la Petite librairie avec l'écrivain espagnol Alfons Cervera, auteur
de la Nuit immobile (éd. La Fosse aux ours). Organisée dans le cadre de
"L'exil espagnol en Bretagne", colloque international (UBO, Faculté
Victor Segalen)

À
Los Yesares, dans la province de Valence, le vieux Félix et son épouse
Maria ont perdu un fils, mort de pneumonie à son retour de la guerre du
Maroc. Depuis, Maria est devenue sourde, et Félix vit une longue nuit
immobile, refusant désormais de se mêler aux habitants du village, et
restant assis sur le seuil de sa porte, à converser avec sa
petite-fille Sunta et avec les amis qui lui rendent visite, ou bien
dont il entend les voix. Car on ne sait trop si Félix attend la mort ou
s'il en a déjà franchi la frontière. Félix est au fond une voix d'outre
tombe, où l'ont plongé les soubresauts de l'histoire nationale. La Nuit
immobile appartient au cycle romanesque d'Alfons Cervera (né en 1947)
autour de la mémoire des vaincus dans la Guerre civile espagnole et
l'après- guerre. Maquis et La Couleur du crépuscule ont paru à La Fosse
aux Ours.
La Nuit immobile
La Fosse aux ours
187 p, 18 euros
Vendredi 31 mars - 17 h et 19 h
A voix haute : les Pirates
Lecture de textes d'Anaïs Cloarec et Morgane Le Rest au Mouton à cinq pattes
17 h : lecture pour enfants (à partir de 6 ans)
19 h : lecture pour adultes
Cette cinquième soirée d'A voix haute aura pour thème les "Pirates".
Samedi 25 février à 14 h 30
Névénoé, coopérative utopique
Rencontre avec les auteurs du livre
Névénoé, coopérative utopique 1973-1980
Arnaud Le Gouëfflec,
Alain-Gabriel Monot et
Olivier Polard
Editions de Juillet - 35 euros
jeudi 23 février - 18 h
à la librairie
De rêves et de papiers
Rencontre avec Rozenn Le Berre
De rêves et de papiers
547 jours avec les mineurs isolés étrangers
Rozenn Le Berre
Le Découverte
15 euros

vendredi 10 février - 18 h 30
à la librairie
Perspectives féministes sur (la réorganisation de) la violence
Rencontre avec la sociologue Jules Falquet
La sociologue et féministe Jules Falquet est l’auteure de Pax
neoliberalia (éd. iXe), un essai sur l’emploi méthodique de la
coercition au service de la mondialisation néolibérale.
Mercredi 8 février - 18 h 30
à la librairie
Asli Erdogan
Rencontre avec l’écrivain Tieri
Briet, et lecture de textes de l’écrivaine Asli Erdogan, en soutien à
l’auteure turque qui encourt la prison à vie.

Photo : Andrzej Banas
Tieri Briet sera présent en Bretagne du 8 au 17 février pour une
série de lectures et de rencontres en librairies. Avec de nombreux
écrivains, libraires et lecteurs d’Asli Erdogan, il appelle à aider la
romancière et les prisonniers politiques en Turquie.
Asli Erdogan a été arrêtée violemment par le régime turc en août 2016
et son procès s’est tenu fin décembre et début janvier à Istanbul. Si
Asli Erdogan et sept des autres prévenus ont été libérés le 29 décembre
dernier, l’auteur n’a plus le droit de quitter le territoire turc. Asli
Erdogan est devenue en quelques mois un symbole vivant du fait de sa
littérature, mais aussi de sa vie. Aujourd'hui en liberté
conditionnelle, Asli et ses camarades du journal Ozgür Gündem sont à
nouveau convoqués au tribunal le 14 mars 2017. C'est la prison à vie
qu'ont réclamée leurs procureurs !
De Asli Erdogan aux éditions Actes Sud :
La Ville dont la cape est rouge, roman traduit du turc par Esin Soysal-Dauvergne (2003) Le Mandarin miraculeux, roman traduit du turc par Jean Descat (2006) Les Oiseaux de bois, récit traduit du turc par Jean Descat (2009) Le Bâtiment de pierre, récit traduit du turc par Jean Descat (Babel, 2017) Le silence même n'est plus à toi, chroniques traduites du turc par Julien Lapeyre de Cabanes (2017)
Entretien avec Asli Erdogan paru dans la revue Kedistan : lien ici
Mercredi 1er février - 19 h
au Mouton à cinq pattes
A voix haute : "Ma Famille"
Lecture de textes d'Anaïs Cloarec et Morgane Le Rest
Cette
quatrième édition d'A voix haute aura pour thème "Ma Famille". Anaïs
Cloarec et Morgane Le Rest seront accompagnées par le photographe
Sébastien Durand.
La
comédienne Anaïs Cloarec a eu le désir de s’associer avec la Petite
librairie et le Mouton à cinq pattes pour proposer des soirées autour
de livres intitulées A voix haute. Tous les deux mois, Anaïs Cloarec et
Morgane Le Rest liront, d’après un thème choisi par les trois
organisateur-rice-s, des extraits de romans, poésies, essais, bandes
dessinées ou autres. Elles seront accompagnées par un invité d’une
autre discipline artistique.
Entrée prix libre
Le Mouton à 5 pattes - café culturel et solidaire
Place Guérin, 25 rue Navarin Brest
Lundi 30 janvier - 20 h 30 / 22 h
Espace Avel-Vor
Conférence animée par Isabelle Filliozat "Les enfants d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier"
Les enfants d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. Qu’est-ce qui a
changé ? Comment s’élabore la personnalité ? Quelle nourriture
émotionnelle et physique pouvons-nous donner à nos enfants pour un
corps, un cœur et un cerveau au top ? Comment leur enseigner à
réguler leurs émotions et leurs comportements ? La nourriture, c’est ce
que nous mettons dans leurs assiettes, c’est aussi le cadre de vie que
nous leur offrons, l’amour, le temps que nous leur consacrons, le
mouvement libre que nous leur permettons. Comment fournir à nos enfants
ce dont ils ont besoin pour grandir harmonieusement ?
Psychothérapeute, psychopraticienne conférencière et auteure, Isabelle
Filliozat est une des figures phare de la parentalité positive en
France. Elle est l’auteure de nombreux livres dont Au coeur des
émotions de l’enfant, Ll’Intelligence du coeur, J’ai tout essayé, Il me cherche…
Inscription ici. Entrée 14 € (12 €+ 2 € frais de loc.) sur place 17 €
Vente de livres et dédicace 50 mn avant et après la conférence
Mercredi 9 novembre
A voix haute
16 h (enfants) - Mon monstre et moi
19 h (adultes) - Parade monstrueuse
au Mouton à cinq pattes / entrée prix libre
Cette
troisème édition d'A voix haute aura pour thème les monstres, avec une
lecture pour les enfants à 16h et une seconde lecture réservée aux
adultes à 19h.
La
comédienne Anaïs Cloarec a eu le désir de s’associer avec la Petite
librairie et le Mouton à cinq pattes pour proposer des soirées autour
de livres intitulées A voix haute. Tous les deux mois, deux comédiennes
liront, d’après un thème choisi par les trois organisateur-rice-s, des
extraits de romans, poésies, essais, bandes dessinées ou autres. Elles
seront accompagnées par un invité d’une autre discipline artistique.
Le Mouton à cinq pattes est un café culturel et solidaire installé place Guérin, 25 rue Navarin
Rencontre à la librairie
Vendredi 30 septembre à 14 h
Paul Ariès : Une histoire politique de l'alimentation
Présentation par Paul Ariès de son livre, et discussion : Une histoire politique de l’alimentation. Du paléolithique à nos jours (éd. Max Milo. 448 p, 24,90 euros)
Pourquoi l’alimentation est à l’origine des biens communs de l’humanité
? Comment les puissants, avec les rituels de la table et les politiques
alimentaires, sont parvenus à construire l’(in)égalité des humains ?
Qui, après avoir imposé au peuple de manger du pain, a voulu lui
interdire les châtaignes et généraliser la pomme de terre ?
Au-delà des histoires sociale, religieuse, culturelle, de
l’alimentation, l’auteur retrace son histoire politique, jamais traitée
à ce jour. Ce fabuleux livre de Paul Ariès, est le fruit de trente ans
d’enseignement et de recherches.
Rédacteur en chef du mensuel Les Z’indigné(e)s, bien connu comme
politologue spécialiste de l’écologie, mais aussi bon connaisseur des
problématiques liées à la table et à l’alimentation, Paul Ariès
enseigne depuis 1988 dans les plus grandes écoles internationales
d’hôtellerie. Il est l’auteur de La Fin des mangeurs (Desclée de
Brouwer), Les Fils de McDo (L’Harmattan), Le Goût (avec Gong Gang,
Desclée de Brouwer), Manger sans peur (Golias). Il est également
l’auteur de La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance (La
Découverte).
Cette
rencontre est proposée par le Parti de Gauche et Solidaires Douanes.
Elle sera suivie d’une réunion publique, de 18h30 à 21h à la faculté
Segalen : "Le protectionnisme solidaire, c'est quoi ?"
Une rencontre est également
organisée à Landerneau, jeudi 29 septembre, de 18h30 à 21h, salle
municipale, 30 quai du Léon : "L'agriculture et notre assiette."
Mercredi 31 août à 19 h
Soirée lecture au Mouton à cinq pattes
A voix haute : "Voyages"
La
comédienne Anaïs Cloarec a eu le désir de s’associer avec la Petite
librairie et le Mouton à cinq pattes pour proposer des soirées autour
de livres intitulées A voix haute. Tous les deux mois, deux comédiennes
liront, d’après un thème choisi par les trois organisateur-rice-s, des
extraits de romans, poésies, essais, bandes dessinées ou autres. Elles
seront accompagnées par un invité d’une autre discipline artistique.
Cette deuxième soirée d'A voix haute sera
consacrée aux voyages. Pour
l’occasion, le dessinateur Michel Dilvit se joindra aux lectrices, Morgane Le Rest et Anaïs Cloarec.
Le Mouton à cinq pattes est un café culturel et solidaire installé place Guérin, 25 rue Navarin
Entrée prix libre

Zemmour superstar : il dit n'importe quoi... et tout le monde en parle ! par Henri Maler (Acrimed)
Biologiste (quand il réinvente l’existence des races humaines),
anthropologue (quand il refonde sur la nature la suprématie menacée des
mâles), statisticien (quand il affole sa calculette pour chiffrer
l’immigration), historien (quand il disculpe le régime de Vichy),
islamologue (quand il interprète à sa guise le Coran pour dénier aux
musulmans la possibilité d’être français), mais aussi philosophe,
politologue, économiste et sociologue, Éric Zemmour est un
touche-à-tout omniscient.
> Lire la suite de l'article sur le site d'Acrimed
En attendant Nadeau : journal de la littérature et des arts
D'anciens membres de la rédaction de la Quinzaine littéraire, devenue La Nouvelle Quinzaine littéraire
après la mort de Maurice Nadeau, ont créés en début d'année 2016 une
nouvelle revue, diffusée en ligne mais également imprimable à la maison
: En attendant Nadeau.
> En attendant Nadeau
"Fidèles à leur histoire commune autour
de Maurice Nadeau – certains ont collaboré à la
Quinzaine littéraire dès 1966 –, et avec le
soutien de Gilles Nadeau, son fils, les
collaborateurs ont décidé de maintenir vivant
leur désir de traiter du
monde et de la société
à travers la recension d’ouvrages
de littérature et de sciences
humaines. Ils ont donc entrepris de lancer un
nouveau journal, en ligne, dont le
premier numéro sera publié le 13 janvier : En attendant Nadeau.
Pourquoi un nouveau journal littéraire ? Pourquoi
En attendant Nadeau ?
Parce que nous restons convaincus qu’il est
essentiel de passer par les livres pour comprendre
les enjeux de notre monde, essentiel de faire du
journal un espace où le choix, la
reconnaissance de la nouveauté, la liberté et
la confiance ont toute leur
place. Parce que pour répondre à
l’afflux d’information et de
prises de parole
directes, immédiates et souvent incontrôlées,
la recension permet de tenir un
discours indirect, transversal et réfléchi.
En attendant Nadeau
est un titre qui nomme ce qui fonde notre
collectif. Il porte cette mémoire en avant, il en
fait une chance pour l’avenir."
Jean Echenoz : "L'intrigue est un mal nécessaire" Propos recueillis par Christophe Kantcheff (Politis, 7 janvier 2016)
> A lire sur le site des éditions de Minuit
Après une série de livres articulés autour de personnages réels ou
d’événements historiques, Jean Echenoz raconte comment il est revenu au
roman d’action, ancré dans notre époque.
Editions çà et là : bilan 2015
> A lire sur le blog de çà et là
Les éditions ça et là livrent sur leur blog leur bilan de
l'année 2015. Instructif sur la façon dont fonctionne l'édition (et la
librairie), à l'usage des néophytes et des amateurs. Pour améliorer le
bilan de ça et là, rien de plus facile, achetez leurs livres, notamment
l'excellent Tungstène, un polar peu commun, doté d'un suspens et d'un
scénario surprenants, primé cette année à Angoulème, ou encore les
livres de Derf Backderf - Mon ami Dahmer, Punk rock et mobiles home, ou
Trashed, sorti l'an passé.
La dernière pépite de ça et là, sorti en janvier, est Cumbe : un livre
noir et violent, d'une grande beauté graphique, racontant les rêves,
les espoirs et les désespoirs d'esclaves dans des plantations de canne
à sucre au Brésil à la fin du 17e siècle.
Hachette, le géant aux ailes brisées, de Jean-Yves Mollier
> A lire sur le site d'Acrimed
En contrepoint de son excellente histoire de l’édition française,
Jean-Yves Mollier publie, cette fois aux Éditions de l’Atelier, une
illustration de cette histoire dans une étude très documentée
spécialement consacrée à Hachette. Mais s’il se penche sur le plus
grand groupe d’édition français, qui fut « la principale industrie
culturelle de 1830 aux années 1980 », ce n’est pas seulement parce
qu’il illustre, jusqu’à la caricature et avec une remarquable
continuité, les stratégies gagnantes du milieu très concurrentiel de
l’édition. Aux yeux de Jean-Yves Mollier, l’échec du groupe Hachette
face à Amazon est aussi le symptôme de la fin d’une époque, celle des
grands éditeurs qui, depuis presque deux siècles, dominent le marché du
livre.
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